+ la clinique du pull +

Décidemment les entrées à la clinique sont pleines de jolies surprises et la diversité des rencontres un bonheur sans cesse renouvelé.

Cette histoire je la doit à Sylvie qui m’a contacté comme ça, au cas où, pour tenter un sauvetage, donner une seconde vie à une petite pièce maille unique. 

Cette histoire, c’est son histoire, liée à celle de Sarah, brunette pleine de bonhommie, petit minois joyeux qui est sa compagne petite fille. Elle fait partie de la collection qu’elle chérie durant son enfance, une collection de poupées.

Comme les autres poupées de Sylvie, elle a la chance d’avoir un trousseau d’exception pour le jour et la nuit, celui qui nous intéresse est composé de d’un bonnet à pompon, d’un poncho frangé boutonné en biais, d’un pantalon en lainage Ecossais et d’un formidable pull à patte de boutonnage dos.

Et si ce trousseau à tant de valeur c’est que c’est la grand-mère de Sylvie qui l’a confectionné. Chacune des pièces constituant des panoplies pour tous les instants de la journée, coordonnées entre elles, chacune différentes pour chacune des nombreuses heureuses petites demoiselles de la collection, toutes de taille et de style unique.
Il y a peu de temps Sylvie ressort sa collection et décide de sélectionner les plus charmantes pour les transmettre à son tour. En effectuant le trie et la revue de ce patrimoine, elle constate alors que le petit pull de Sarah, élément phare de sa tenue « casual scottish Farmer » a été mangé par une vilaine souris et présente une encoche béante sur le bord côte de la petite maille rayée.  

Ni une ni deux elle trouve l’adresse de la clinique et nous convenons ensemble de la re-habilit-ation de cette petite pièce maille, il est convenu que je refasse à l’aiguille le bas de la pièce en utilisant un écheveau de laine que Sylvie m’a transmis avec la pièce que j’ai twisté avec un fil mélangé recyclé en ma possession.

Et voilà le résultat :Sarah peut fièrement aller reconquérir le monde, parée pour de nouvelles jolies aventures....

Il y peu, vient d’ouvrir à Roubaix, un lieu unique mixant convivialité et créativité dans un espace lumineux et cosy à la fois.

Une incroyable aventure menée par 3 joyeux entrepreneurs Sacha, Victor et Alex.

Il y a quelques mois avant l’ouverture Sacha me racontait leur histoire:

« On est trois ingénieurs textiles, on s'est rencontré à l'ENSAIT, notre école à Roubaix. Après mon diplôme, j'ai fait un mastère management et innovation dans la Mode avec l'IFM, l'IAE et l'ENSAIT, j'ai écrit un mémoire qui m'a permis d'identifier les problématiques du secteur textile et habillement. 

La première solution, évidente, était donc la production à la demande. Grâce à notre formation, nous avions déjà connaissance de l'existence de la technologie du Wholegarment, qui permet de produire directement, du fil jusqu'au produit fini, sans couture.
Nous avons donc décidé de mettre le mode de fabrication au centre de notre projet. En discutant avec Victor avec qui je travaillais chez Cyrillus et Alexandre un camarade de promo, nous avons eu l'idée de mettre la fabrication en toute transparence dans un lieu convivial tel qu'un salon de thé/Bar. »

C’est donc un bar ou vous pouvez faire réaliser un pull unique, le vôtre tout en sirotant une boisson de votre choix;
C’est aussi des idées de cadeaux pensés: la paire de chaussettes réalisée à partir d’un choix de motifs à personnaliser à l’envie: vous choisissez les couleurs dans une large palette de nuances. J’adore !

Côté bécane c’est du lourd !
« Shima Seiki est le leader sur ce genre de technologie et le plus fiable pour un tel projet où il n'y a pas la place pour les problèmes de tricotage, c'était donc un choix évident. »
Une compagnie crée au Japon en 1962, particulièrement innovante depuis plus de 20 ans, leader du tricotage en 3D sans couture qui définit une nouvelle approche de la création stylistique, avec une perception en volume, qui permet d'obtenir des pièces d'apparence simplissime, mais magnifiées dans leur structure d’un seul tenant, pour devenir  beaucoup plus que de simples basiques.

 Plus sur Shima et le Wholegarment
  

Et pour finir face à tant d’enthousiasme, je n’avais pu m’empêcher de lui faire un mini questionnaire de PROUST avec en réponses un joli reflet de l’état d’esprit de cette belle initiative
       Si vous étiez un plat? "- Lasagne car convivial et facile à partager"
       Si vous étiez un film? "- La Zizanie (Ils avaient tout compris)"
       Si vous étiez un animal? "- Chèvre/Mouton pour nous fournir de la belle         laine."

Je vous laisse les découvrir en clickant sur les bobines

L’histoire d’un pull chiné dans la Brenne et rénové. Un gilet de la marque iconique Korrigan déniché au détour d’un vide grenier qui a fait remonter en moi une foule de souvenirs.

Ceux en particulier, des journées d’été à farfouiller dans le vaste grenier de la maison de vacances de mon enfance appelée « le pied d’Agneau ». Un lieu sous les toits ou la chaleur écrasante exhalait une odeur toute particulière, mélange de la charpente en bois mise nue et de la poussière des vieux objets foisonnants.

Réémergence de ce jour où j’avais débusqué une valise ayant appartenu à mon arrière-grand-mère Mathilde. Une merveille en carton bouilli, remplie de pulls !! et toute une collection de Korrigans.

Cols ronds avec jolies finitions tubulaire, manches courtes, manches longues, dos zippés. Des pièces que je prélevais deux par deux à chaque réouverture de la valise (pour que cela ne se sache pas ), chapardées comme un trophée, et que porte encore parfois aujourd’hui ! 

C’est en 1955 que la ligne Korrigan Lesur voit le jour. Elle est alors destinée aux élégantes actives avec des campagnes publicitaires dynamiques dessinées par Gruau.

C’est l'entreprise La Lainière de Roubaix, fondée en 1911 qui la produit.
Reconstruite après-guerre cette filature va devenir la plus moderne d’Europe et connaitra son apogée dans les années 60 avec le parrainage d’Eddie Barclay qui lance alors le groupe de rock français "Les Chaussettes noires. "!!!

C’est dire : jusqu’à la reine d’Angleterre Elisabeth II qui viendra visiter le site de production ! Zone qui s'étend alors au-delà de Roubaix, allant de Tourcoing et à Wattrelos, totalisant seize hectares et employant jusqu’à 15 000 salariés, on est en 1973 et c’est l’ère de l’empire Prouvost. 

Empire qui comptera 25 filiales, dont Pingouin, Stemm, Rodier, Korrigan, Welcomme Moro, Prouvost-Masurel, les Tissages Lepoutre.

Les année 80 voient le déclin du groupe qui n’a pu endiguer la concurrence acharnée venue de l’étranger.

En 1989 les tensions internes, lutte du pouvoir des 2 entités dirigeantes Jérôme Seydoux Bernard Arnault, entrainent une vague de licenciements qui ne cessera jusqu'aujourd’hui, où, seul le réseau de boutiques Pingouin subsiste encore.

Quant au site de production : il est au cœur d’un vaste projet de rénovation incluant l’économie circulaire dans une région en pleine renaissance à l’origine d’une quantité d’initiatives engagées et dynamiques.
A suivre donc…

Le gilet chiné, soigné est désormais prêt pour une seconde vie!

"Nous sommes à Dieppe. J'ai 19 ans, je fais mon intéressant, comme on dit. Je rentre de la plage dans la Grande Rue devant les Dieppois médusés. Fakir barbu, pieds nus, ma serviette de plage nouée en guise de turban, je porte un chandail vert. C'est un pull à mailles fines et emmanchures diminuées, article de luxe qui n'était pas encore fabriqué en France.

Ce pull n'est pas n'importe quel pull. Il vient tout juste d'arriver d'Italie alors la Reine incontestée de la maille.

Mon père, commerçant avisé était toujours à la recherche des meilleurs articles de chemiserie bonneterie qu’il allait tous les lundis chercher à Paris.

Il avait entendu dire que l’Italie, à la pointe de l’innovation à cette époque, produisait de très belles mailles.

On était en 1957. Un jour, après une absence plus prolongée que d’habitude, il revint le coffre de sa traction-avant chargé de deux lourdes valises qu’il ouvrit devant moi, pleines de merveilleux tricots, pulls, gilets. Un vrai trésor des Mille et une nuits !

Je ne sais comment il avait fait pour trouver ces articles remarquables mais, précurseur comme toujours, il était le seul à les vendre à Dieppe, ville moyenne de bord de mer et qui n’était pas Deauville, mais où les habitants avaient un grand souci d’élégance. Inutile de dire que la marchandise s’écoula rapidement. Je fus le premier à arborer un de ces pulls magiques que mes copains bien sûr m’envièrent..."

Signé Michel Hénocq mon papa, peintre de toujours, qui à réalisé les dessins illustrant son histoire de pull !

Retrouvez aussi ses réalisation sur son site en lien

L’Univers de Katia Sanchez est plein de joie de vivre, peps et couleurs; il est aussi douceur avec ses créations poétiques mohair- soie qu’elle diffuse sur internet en éditions limitées.
Cette passionnée à l’origine de la marque « les petits hauts » qu’elle quitte après 18 ans d’aventure, fait une longue pose, durant laquelle elle se ressource à travers les voyages. Elle en revient pleine d’énergie, avec un nouvel élan, soufflant un petit vent de fraîcheur spontanée dans le cercle maille.
Son concept : 0 stock, que du joli en précommande, des fils de qualité, teintures respectueuses de l’environnement et tricotage en Italie. L’idée : des pièces attachantes qui durent dans le temps, des doudous à la saveur des roudoudous de notre enfance.

Lire la démarche de Katia sur KATIASANCHEZ 

L’idée : se sont également des animations autour d’ateliers et la possibilité de se procurer ses kits tricots.

Découvrir les pulls de Katia sur  son site

Mais ce n’est pas tout : ce qui est formidable autour des produits de Katia c’est qu’ils génèrent un enthousiasme qui va au-delà du simple porté.

Son pull "arc-en-ciel", dont l'inspiration lui est venue, comme ça: "Un matin, mes bobines de fil dans toutes les couleurs sur ma table " a comme un effet papillon....sur lequel je suis tombée par  hasard.

Cette charmante découverte, ce sont les créations de Laura Glacer, artiste « detournatrice », qui brode sur des papiers anciens. Son domaine de prédilection : la carte postale.

Dans son joli laboratoire,  elle alimente les paysages oubliés de fils colorés et rebrode une histoire sur des images alors figées, que je vous invite vivement à aller mirer sur ce  lien: la.poussière

Son inspiration divague joliment et de fil en aiguille relie le passé au présent !....... Et boucle le fil de mon histoire avec cette ode à Katia et aux jolis pulls….. que j’espère vous aurez reconnus.
Elle a, m’a-t-elle dit, choisi les pulls de Katia « pour leurs couleurs et leur côté graphique mais aussi pour la sensibilité RSE de la marque ».

Et moi de m’exclamer : merci !

Le pull de Caillou n’a plus d’âge. Il a passé le fil des années, en empruntant les humeurs du temps. A plus de 40 ans, la surface du tricot s'est façonnée. Au toucher la laine se fait douce et brillante comme un coton mercerisé. Certaines parties usées frôlent la transparence. Les bords du bas et des poignets se sont effilochés. Mais c'est une merveille,

Il faut dire aussi que c’est un St James. Qui n'a pas croisé dans sa vie le pull marin par excellence, plus ou moins bien porté, peu importe, on s'en fout, tant qu'il nous protège: du vent, de la pluie, des éléments....ou pas d'ailleurs!!!  La marque Française, intemporelle, qui reste de nos jours "la" référence intergénérationnelle en la matière. 

Mais ce n’est pas tout, celui-ci a un petit plus. Avant de devenir LE pull de Caillou, il a été porté par un nombre étonnant de personnages à la fois….Parmi tant d’autres nous citerons au hasard : le sénateur Dell’Acqua, Candy, Monsieur Vernakis, le grand père de Charlie Bucket, Poum, le frère Amédée, Triple Patte et même excusez du peu l’ Evêque d’Orléans ! Incroyable destin que celui-ci ! Mais comment est ce possible me direz-vous ! Et bien tout simplement parce que c’était le pull de mon beau papa MONSIEUR Jacquou, un type formidable, mieux connu sous le nom de Jacques Herlin.

Salut l’artiste